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LIR'ENSEMBLE

Lir’ensemble est un atelier ouvert à tous, on peut :
• présenter un livre, ou juste
écouter les échanges. 
• parler des œuvres appréciées, comme de celles qui
ne l’ont pas été;
• s’exprimer sur le fond, comme sur la forme .
.• écouter le point de vue / le ressenti / la critique des
autres avec respect et bienveillance;
• accepter tout le monde, les grands lecteurs comme
ceux qui lisent plus rarement et souhaitent justement  découvrir de nouvelles lectures.

Chacun est acteur et peut suggerer un thème (la nature, l’amitié, le féminisme, les derniers prix littéraires…), un genre (le roman, le polar, la
science-fiction…), la littérature d’un continent.

Pas de prise de tête . On papote aussi cinéma , poésie, bd etc…

Si un auteur passe dans la région , on essaie d’aller à sa rencontre

Les quais du polar, nous voient arriver en nombre.

LES DROITS IMPRESCRIPTIBLES DU LECTEUR:

1- Le droit de ne pas lire.
2- Le droit de sauter des pages.
3- Le droit de ne pas finir un livre.
4- Le droit de relire.
5- Le droit de lire n’importe quoi.
6- Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible).
7- Le droit de lire n’importe où.
8- Le droit de grappiller.
9- Le droit de lire à haute voix.
10- Le droit de nous taire.

Daniel Pennac

Lir’ensemble c’est 2 jeudis par mois de14h30 à16h30.

Tarif: Adhésion à l’association + cotisation de 10 euros.

 
Bibliothèque de la Maison des Cèdres

Nos lecteurs ont du talent:

Petit moment récréatif , il s’agissait d’écrire un petit texte avec des mots proposés par chacun , quelques-uns ont donné de la plume. Voici leurs écrits. Les mots soulignés sont ceux proposés. Pas simple !!!

La Maison ses Cèdres

Ne manquez pas de vous inscrire à la Maison des Cèdres, un lieu d’écoute porté par Sandrine et même s’il y souffle un vent d’automne vous y vivrez des émotions de la fleur de l’âge que vous partagerez avec d’autres.

Alors chaussez vos baskets pour des activités sportives ou préparez votre esprit à la réflexion.

Mais surtout l’atelier « lir’ensemble », une fenêtre sur le monde littéraire ( de la bicyclette bleue à Chaudrun et la montagne blessée) vous fera voyager d’un continent à l’autre, d’une culture à l’autre, mais toujours avec ce lien d’humanité, humanité présente jusque dans la cuisine des Cèdres où un café ou quelques mignardises nous seront proposés .

A bientôt de vous y rencontrer.

Marie -Pierre Prost.

Après une descente vertigineuse en bicyclette . Sur les flancs de la montagne noire. Je me réfugie au cœur d’un ermitage. Et dépose mes baskets au pied de l’âtre flamboyant d’où un divin fumet de cuisine s’échappe….Le vent s’infiltre dans les failles d’une vieille fenêtre.

Pétri d’émotions, j’écoute ses assauts , et contemple les épais flocons recouvrir peu à peu l’ultime fleur d’automne.Un livre à la main,je me blottis, Étreint par la valse des flammes Prémices d’une autre saison.

Henri Auguste.

Un soir d’été tout simple.

Ce soir, dans la cuisine, nous prolongeons le dîner, devisant gentiment entre nous sur des sujets variés…

Que ferions- nous ce week-end ? Une balade à bicyclette ? Une randonnée en montagne…pour étrenner nos baskets neuves ? Chacun donne son avis ; mon écoute est distraite…Je jette, de temps à autre, un œil par la fenêtre ouverte sur ce beau soir d’été.

Le vent caresse doucement les coquelicots qui sont, et demeurent toujours, mes fleurs préférées !

Y a-t-il spectacle plus doux dans sa simplicité ?

Mais voici qu’un superbe arc en ciel se dessine à l’horizon ! Ses couleurs pastel me submergent d’émotion. Ne dit-on pas que c’est un merveilleux présage de bonheur !

Joëlle Cardon.

Epuisée par cette marche interminable dans la montagne, où soufflait un vent glacial, les baskets déchirées, par les cailloux des chemins, j’arrivai enfin à la maison d’Alfred.

Sous la fenêtre, une bicyclette rouillée, dans l’entrée, quelques fleurs fanées : ce n’était pas bon signe.

La porte s’ouvrit brusquement et Alfred lança : Ecoute ici t’es plus le bienvenu, pas plus que l’autre fois. D’ailleurs y a plus rien à manger. Plus personne ne fait la cuisine depuis que la Ginette est partie.

La porte se referma d’un bruit sec. Ce n’était pas mon jour . Des émotions comme ça j’en avais plein le dos.

Catherine Boissinot.

Concarneau est désert. L’horloge des remparts indique 23 heures. C’est la tempête, le vent s’engouffre dans les rues. Dans le port les poulies des bateaux grincent. Une bicyclette est tombée sur les pavés, il n’y pas une lumière. Tout le monde s’est calfeutré. Seules les fenêtres du bar sur le quai sont encore éclairées, à travers celle de la cuisine, on y devine des silhouettes.

 Une porte s’ouvre, un homme parait, il est aussi haut que large, un peu comme une montagne. Il s’arrête un instant, écoute, part en titubant et fredonnant, mal assuré sur ses jambes. Il tente d’allumer une cigarette, puis une autre une lueur tremble, mais le vent se joue de lui. Il dérape sur le sol glissant, il vacille.

Quelqu’un l’observe   derrière une baraque à crêpe. IL est vêtu tout de noir, seules ses baskets blanches pourraient le démasquer.

L’homme qui a réussi à se redresser s’approche dangereusement du bord du quai. Et c’est alors que la silhouette dans l’ombre se détache et pousse l’homme dans l’eau tumultueuse du port. Il attend et sort de son sac à dos une fleur qu’il jette sur le corps qui se noie. Il pleure avec émotion dans l’ombre.

Pascale Manger